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comment innover - Lina alami - articles innovationQu’est ce que l’innovation ? Comment innover ? Comment manager l’innovation ?

L’innovation est aujourd’hui considérée non plus comme un positionnement mais comme une nécessité pour rester sur le marché. Néanmoins, les entreprises ont des difficultés à concevoir des innovations à forte valeur. Les nouvelles pratiques de la conception innovante et la culture moderne de l’innovation peuvent les aider mais elles sont encore méconnues parce que récentes.

Culture de l’innovation, définitions, méthodes et pratiques de conception innovante, les articles de ce site sont destinés à vulgariser l’innovation pour que la pratique de cette discipline soit accessible aux plus grands nombres.


Livre blanc : comment innover ?

Définitions et culture 

Concepts et méthodes

Manager l’innovation 

Responsabilité Digitale, innovation et progrès


qu'est ce que le Lean Startup

Lean Startup : une pratique pour toutes les entreprises

Auteur : Lina Alami

Innover avec le Lean Startup

methode innovation - comment innover - lina alamiLe Lean Startup est mode de management d’entreprise favorisant l’innovation. Il réunit flexibilité, droit à l’erreur et réduction du risque, associé à un mode de conception innovante continue qui expérimente le couple produit / marché en temps et facteurs réels. Le tout reposant sur les bases solides du Lean Management et de la valeur de l’apprentissage grâce au Produit Minimum Viable.

Une méthode conçue à l’origine pour les startups applicable à toutes les entreprises

Le Lean Startup est une méthode « scientifique » (terme repris de son fondateur) qui aide les nouveaux projets (startup ou projet d’entreprise) à trouver leur modèle de création de valeur et de croissance à long terme. Celle-ci n’a pas pour objet de trouver l’idée innovante initiale mais de la manager pour lui permettre de rencontrer son marché le plus vite possible en (in)validant rapidement ses hypothèses de valeurs et en lui offrant la possibilité de pivoter.

 

Cette méthode est souvent comparée aux méthodes Agiles. Cependant, les méthodes Agiles de référence ainsi que son « Manifesto » sont plus spécifiquement dédiés aux projets de développement informatique et ils n’incluent pas tous les principes du Lean Management cher au Lean Startup qui élargit de fait son périmètre d’innovation et son champ d’action.

Bien que la méthode du Lean Startup ait été conçue initialement pour les startups et les TIC, en extrapolant les techniques permises par le numérique, son usage peut être étendu à tous les secteurs d’activités et toutes les tailles d’entreprises. Compte tenu de sa perspicacité, il est effectivement judicieux de l’intégrer dans tout processus d’innovation.

 

Lean Startup et Lean Management

Le Lean Startup a été développé en 2008 par Éric Ries, ingénieur de formation et co-fondateur d’IUMV.
Sa théorie tire son origine du Lean Management, mode de gestion d’entreprise provenant de Toyota dont les principes fondateurs sont d’éliminer tous les gaspillages, de produire par petits lots et juste à temps et surtout de structurer l’organisation de l’entreprise autour de l’amélioration continue.

Je m’arrête un instant sur le sujet car c’est le cœur même du Lean Startup qui s’est construit sur une culture d’entreprise totalement différente de celle des entreprises occidentales et qui remet en cause profondément la pensée classique du top management sur les critères de qualité de l’organisation basés pour la grande majorité sur le modèle du Taylorisme.
A l’inverse, dans la théorie du Lean, produire en petits lots et juste à temps, est bien plus efficient que de produire à la chaîne. En effet, la production en petits lots associée à l’alerte Andom permet de réduire tous les gaspillages liés au stock bien sûr mais aussi aux anomalies ou erreurs en empêchant chacune de se reproduire à nouveau puisqu’elle est traitée en profondeur à l’instant T de sa découverte.
A l’instar du Lean Management qui utilise ces techniques pour limiter le gaspillage issu de stock physique, le Lean Startup considère le stock de ‘dossiers en cours’ comme du gaspillage. Ainsi, toute chaîne de travail qui n’est pas menée rapidement à son terme est une perte de valeur puisque la valeur ne peut se constater qu’une fois le résultat du travail fourni présenté au marché.

Par ailleurs, le traitement immédiat et en profondeur de chaque anomalie, notamment avec l’efficacité de ‘la règle des 5 pourquoi’, contribue très largement à l’amélioration continue. L’anomalie étant entendue ici comme pouvant être physique, de processus ou étendue à l’écart entre une performance attendue et un résultat obtenu. Et quoi de plus pertinent, lorsque l’on cherche à lancer un concept innovant, dont on ne connait pas encore, par définition, l’issue, que de s’offrir cette option ?

Le Lean Startup pour transformer la culture d’entreprise

Le Lean Startup apporte une réelle valeur ajoutée aux méthodes de conception innovante. Sur les bases du Lean Management, il transforme la culture d’entreprise et permet de répondre en partie aux changements nécessaires évoqués l’article ‘la culture de l’innovation‘. Sans pouvoir la supprimer totalement, il réduit la prise de risque intrinsèquement liée à l’innovation. Et quel dirigeant ne serait pas ravi de cette nouvelle ? En effet, en contrôlant en continu la progression mais surtout en autorisant l’erreur, le Lean Startup renforce la puissance expérimentale en lui permettant d’oser aller plus loin pour trouver le bon modèle. De surcroît il évite de continuer sur une voie sans issue en incitant le changement de cap dès lors que l’analyse continue des résultats invalide les hypothèses de valeur / croissance attendues.

Lina Alami

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Articles sur le Lean Startup

Lean Startup : une pratique pour toutes les entreprises

Lean Startup : produisez, mesurez, apprenez… Innovez !

Innovation : le Lean Startup pour décider vite

Innovation : le Lean Startup pour réduire le risque

Lina Alami comment innover

Lean startup - qu'est ce que l'innovation

Lean Startup : produisez, mesurez, apprenez… Innovez !

Auteur : Lina Alami

Innover avec le Lean Startup : de la théorie à la pratique

methode innovation - comment innover - lina alamiPour appréhender la théorie générale et la rendre accessible à la pratique, le Lean Startup propose ‘la boucle du Feed Back’ accompagnée des notions de Produit Minimum Viable (lisez Minimum Product Viable en anglais et MPV ou PMV en abréviations) et de Pivot.

La boucle du Feed Back, schéma directeur du Lean Startup

La boucle du Feed Back ou boucle d’apprentissage (cf. Figure ci-dessous) doit être la plus courte possible, afin d’apprendre vite et de poursuivre sur le même chemin ou de changer de cap rapidement. Il en va souvent de la viabilité de la startup ou de celle du projet d’entreprise concerné par le lancement d’un nouveau produit sur le marché.

La boucle du Feed Back du Lean Startup

La boucle du Feed Back du Lean Startup

Minimum Viable Product, un prétotype d’apprentissage

Le PMV n’est pas le produit final ni un prototype mais un prétotype. C’est-à-dire un produit d’apprentissage proposé au marché qui permet de valider ou d’invalider l’hypothèse de valeur et de croissance du couple produit/projet. C’est là toute l’ingéniosité de la méthode.

Avec le Lean Startup, la validation des hypothèses se fait sur le marché avec des vrais consommateurs satisfaits ou non, qui paient ou pas ! Avec l’analyse de ces retours d’expériences qualitatifs et quantitatifs, les expérimentations réalisées avec les PMV successifs prennent tout leur sens et assurent le maximum de chance de voir aboutir le projet innovant.
La mesure de la réaction du marché face à ce ‘produit d’apprentissage’ doit permettre de juger chaque hypothèse de valeur et de croissance. Au vu des résultats et au fur et à mesure de l’évolution du PMV, le produit va se dessiner et s’affiner. Dans le cas où les hypothèses de valeur et/ou de croissance ne tiennent pas leurs promesses, il sera alors temps de réaliser un Pivot.

Le pivot, un essentiel du Lean Startup

Un pivot est une transformation de PMV. C’est un changement de cap majeur qui doit se produire lorsque l’analyse des résultats du PMV précédent prouve que la création de valeur et/ou de croissance du produit que l’on souhaite développer ne permet pas de viabiliser le projet d’entreprise ou la startup.

Lean Startup = Construire vite, apprendre vite et progresser vite

La clé de la méthodologie du Lean Startup repose sur la rapidité à faire le tour de la Boucle de Feed Back. Il faut construire vite, apprendre vite et progresser vite. Ainsi, la production en petits lots et les systèmes d’alerte du Lean Management prennent tous leurs sens.
Pour parfaire la méthodologie du Lean Startup, qui a bien pour objet de valider ou d’invalider la viabilité d’un nouveau produit ou service, Ash Maurya a développé en 2009 un modèle de business model que l’on trouve sous le nom de Lean Canvas. Etant un outil à part entière et inspiré du Business Model Canvas imaginé par Alexander Osterwalder, je le présenterai dans un prochain article.

Lina Alami

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Articles sur le Lean Startup

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Qu'est ce que le Design Thinking

Design Thinking : une pratique innovante d’innovation ?

Auteur : Lina Alami

Le Design Thinking est-il réellement une pratique innovante d’innovation ?

methode innovation - comment innover - lina alamiLe Design Thinking est certainement le concept de conception innovante le plus en vogue actuellement. Sa théorie et ses valeurs sont séduisantes. Néanmoins, c’est celui dont j’ai le moins appris.

 

A côté des méthodes propres au design, nombre des techniques majeures qu’il défend sous le terme de « pensée design » sont inspirées ou directement empruntées au monde du marketing et de la communication comme le principe de divergence / convergence, la technique du Brainstorming ou celle du Storytelling :

  • Le précepte ‘divergence / convergence’ est, à mon avis, directement issu du Creative Problem Solving, inventé par un collaborateur d’une agence de publicité américaine dans les années 60, lui-même inspiré de la technique du Brainstorming développée par le vice-président de cette même agence, Alex Osborn, 30 ans plus tôt.
  • Quant au Storytelling, il a été déployé par les multinationales américaines avec l’aide des hommes de communication dans les années 90. Selon Christian Salmon, son origine serait encore plus éloignée puisqu’il propose dans son livre Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits que le père fondateur du Marketing Narratif soit le neveu de Sigmon Freud, Edward Bernays.

Pour autant, il est un des concepts de référence de la conception innovante. Il constitue une source concentrée de bonnes pratiques de designers, de marketeurs, de communiquants ou encore de celles qui font le lien entre ce qu’on appelle communément la technique et le marketing. De plus il s’agit d’un concept centré sur l’humain dont les valeurs portées font sens dans ce XXIème siècle. C’est pourquoi, bien que vous me lirez critique dans ce premier article de la série que je consacre au Design Thinking, je choisi tout de même de présenter cette pratique.

Tim Brown, le père d’adoption du Design Thinking

Le Design Thinking a été développé dans les années 80 par Rolf Faste mais il a fallu attendre les années 2000 pour qu’il soit popularisé aux Etats Unis par IDEO sous l’égide de Tim Brown, Designer de formation. Depuis, il s’agit d’un concept en plein essor. Il prétend tend à couvrir tous les objets de l’innovation (produit, service, expérience, organisation), tous les leviers de l’innovation (technique, organisationnel, communication, marketing, financier) et toutes les phases de la conception innovante (de l’avant projet à la mise en marché). Il a ses adeptes et fait des émules en entreprise comme dans l’enseignement. Les entreprises en testent aujourd’hui certaines pratiques et les écoles commencent à fleurir.

Le Design Thinking est un concept encore en mouvement et chacun y ajoute ou en retire des briques. Ainsi, si vous cherchez ses méthodes, ne soyez pas surpris de découvrir de multiples approches qui focussent sur un pilier ou un autre et qui détaillent plus ou moins les étapes du process. On compte facilement aujourd’hui au minimum six processus différents qui semblent s’établir.

Définition officielle du Design Thinking

La définition officielle du Design Thinking donnée par Tim Brown serait celle-ci : « Le Design Thinking est une discipline qui utilise la sensibilité, les outils et méthodes des designers pour permettre à des équipes interdisciplinaires d’innover en mettant en correspondance attentes des utilisateurs, faisabilité technologique et viabilité économique. »

 

Le Design Thinking, à la conquête du monde

Pour plus de clarté sur les visées du Design Thinking  nous pouvons dire que c’est à la fois un état d’esprit et une discipline qui promeut l’art d’appliquer les méthodes de conception des designers à tous les champs de l’innovation et d’étendre sa pensée et sa portée à toute l’organisation de l’entreprise et à tous les métiers la constituant. Que l’on adhère ou non à l’idée qu’un concept unique régisse tous les rouages d’une organisation ou plus largement encore d’un système tout entier, des hommes à l’objet, en passant par les processus et plus encore*, on ne peut que soutenir la démarche initiale qui consiste à mettre l’innovation au cœur de la stratégie de l’entreprise comme facteur de croissance.

* Plus encore ? Oui. Dans le livre L’esprit Design de Tim Brown traduit de la version américaine Change by design, il explique pourquoi le Design Thinking devrait : « inspirer des solutions applicables au monde entier ».
Il vous propose également de concevoir votre vie comme un projet design et de l’envisager comme s’il s’agissait d’un prototype. Le prototype étant une valeur chère au Design Thinking. Vous trouverez dans le chapitre ‘le design de l’avenir commence aujourd’hui’ au paragraphe intitulé ‘le design d’une vie’ la réflexion suivante : « La pensée design prend ses racines dans la formation et dans la pratique professionnelle des designers mais tout le monde peut mettre en œuvre ses principes et ils sont applicables à de multiples domaines. La différence est considérable selon que l’on choisit de planifier sa vie, de la subir ou de la concevoir comme un projet design. (…) Avant toute chose, envisagez votre vie comme s’il s’agissait d’un prototype. (…) »

Vous l’aurez compris, je limiterai pour ma part le champ d’application du Design Thinking au processus et au résultat de ce qui est produit par les entreprises ou autres organisations formelles.

Le Design Thinking, une belle histoire à (se) raconter

Le Design Thinking est donc un état d’esprit et une méthode qui propose de déployer les outils de conception des designers pour innover sur tous les champs et dans tous les domaines avec une approche interdisciplinaire centrée sur l’humain, à base d’observation du Monde, d’expérimentation, de Brainstorming et de Storytelling.

Pour ma part, j’adhère à l’idée de centrer l’innovation d’abord sur le facteur humain et d’utiliser la technologie en support. J’approuve l’intégration de la création de valeurs pour tous les acteurs de la chaîne dès le début du processus de conception. J’aime l’idée de s’intéresser au cycle entier de la vie d’un produit, de la source de la matière première à la fin de sa vie à la façon de « l’emballage d’une banane se transformant en nutriment pour les arbres de la génération suivante ». Et je cautionne la plupart des techniques exploitées par le Design Thinking.

En revanche, je ne souscris pas à l’ampleur des champs d’application qu’il brigue. Je me désolidarise de l’ambition de Tim Brown, fort bien résumée à la fin de son livre : « Aujourd’hui, l’occasion nous est offerte (…) de donner libre cours à la puissance du Design Thinking (…) Dans ce processus, nous constaterons peut être (…) que nous avons enrichi notre vie en renforçant sa portée et en lui donnant davantage de sens. » Enfin, quelle que soit la qualité des techniques utilisées et malgré l’apport de quelques nouveautés, les bases méthodologiques du Design Thinking ressemblent davantage à un mix intelligent de méthodes existantes qu’à une vraie révolution méthodologique.

Serions-nous alors en train d’assister à une belle démonstration de la puissance du Storytelling ou peut être alors à celle de ses limites déontologiques ?

Les considérations critiques développées précédemment n’engagent que moi. Les partisans du Design Thinking formuleront probablement d’autres conclusions. Libre à chacun de se forger sa propre opinion. Le chapitre que j’y consacre dans mon livre blanc comme les sources de références que je propose devraient vous y aider.

Lina Alami

Lina Alami comment innover

Le design Thinking en 3 articles

Design Thinking : une pratique innovante d’innovation ?
Design Thinking : deux outils d’évaluation de l’innovation
Design Thinking : comment le pratiquer pour innover ?

Design Thinking - comment innover

Design Thinking : deux outils d’évaluation de l’innovation

Auteur : Lina Alami

Evaluer l’innovation avec le Design Thinking

methode innovation - comment innover - lina alamiComment évaluer son portefeuille d’innovations ? Comment juger de la pertinence de la prochaine ? Le Design Thinking propose deux outils d’évaluation de l’innovation pour répondre à ces questions.

 

On retient souvent du Design Thinking uniquement le processus de conception innovante qui conduit l’innovation. Or, il propose deux outils d’évaluation pertinents : la matrice des modes de croissance et le fameux schéma d’évaluation d’une idée qui correspond lui au schéma directeur du Design Thinking.

Matrice des modes de croissance

La Matrice des Modes de Croissance permet d’évaluer le portefeuille d’innovations au sein de la stratégie d’entreprise. L’idée étant de l’équilibrer pour assurer le présent et l’avenir de l’entreprise. Cette matrice est très peu reprise par les adeptes du Design Thinking. Pour ma part, je trouve cet outil pertinent dans la stratégie d’entreprise.

Comment Innover : Design Thinking

Définition des cadrans

  • Le cadran 1 représente les innovations incrémentales destinées aux utilisateurs existants réalisées sur des offres anciennes.
  • Les cadrans 2 et 3 représentent des évolutions de gammes par extension (élargissement de l’offre pour utilisateurs existants) ou par adaptation (personnalisation des offres existantes pour toucher de nouveaux utilisateurs).
  •  Le cadran 4, enfin, représente les innovations de rupture qui créent un nouveau marché pour l’entreprise.

Lecture de la matrice

  •  Le cadran 1 est primordial pour assurer le fonds de commerce de l’entreprise au présent.
  • L’investissement des cadrans 2, 3 et 4 (l’un, l’autre, deux, les trois ?) est un choix important à réaliser dans la stratégie d’innovation puisque ce sont ces cadrans qui assureront la croissance de l’entreprise à moyen et long termes

Cette matrice permet de mapper rapidement le portefeuille d’innovations de l’entreprise, d’identifier ses forces et ses faiblesses, et de cibler ses efforts d’innovations sur les manquants. Mais elle ne présente ni le degré d’innovation pour les utilisateurs ni les opportunités de marché puisqu’elle ne positionne pas les concurrents. Ainsi, il me parait nécessaire de la compléter sur ces deux aspects pour choisir de façon opportune d’investir le ou les cadrans 2, 3 et 4.

Le schéma d’évaluation d’une innovation

Le schéma d’évaluation d’une idée définit quatre typologies d’innovation (fonctionnelle, émotionnelle, de process et d’expérience) et identifie les trois facteurs de sa réussite (la désirabilité humaine de l’innovation, la viabilité économique et la faisabilité technique). C’est l’outil clé ! Celui qui défend les principes du Design Thinking. Il est soumis à quelques interprétations mais ne subit aucune transformation.

Comment Innover : Design Thinking

Base méthodologique extraite  du Livre Blanc Innover ? Innovez ! Innovons. petit traité de vulgarisation de l’innovation ] à télécharger librement.

Avec ce schéma, on comprend immédiatement l’intérêt et l’usage du Design Thinking. En ce sens, il est particulièrement bien conçu. En revanche, on n’y perçoit d’aucune manière que sa valeur décisionnelle est le facteur humain qu’il met au centre de toute la démarche. Ainsi,

  • l’empathie discernera les besoins exprimés ou non,
  • la valeur émotionnelle est à placer au dessus de la valeur d’usage,
  • l’expérience utilisateur émotionnellement agréable est fondamentale. Et plus elle impliquera la participation active de l’utilisateur, plus elle engagera le consommateur.

Le schéma d’évaluation que l’on peut considérer comme le schéma directeur du Design Thinking permet d’apprécier, je cite, « trois critères indissociables qui conditionnent la validité d’une idée :

  • La Faisabilité : qu’est ce qui est fonctionnel et réalisable dans un avenir prévisible ?
  • La viabilité : qu’est ce qui s’intègre dans un modèle économique durable ?
  • La désirabilité : qu’est ce qui correspond aux attentes des consommateurs ? »

Les zones de recouvrement des critères déterminent quels facteurs ont été privilégiés dans la conception et quel type d’innovation en résulte.

Le Process du Design Thinking

Outre ces outils d’évaluation, le Design Thinking « processe » la conception innovante. Le process du Design Thinking que je présente dans le prochain article divise le processus de conception innovante en plusieurs phases. On trouve aujourd’hui au minimum six méthodes qui semblent établies : les 7 étapes de Rolf Faste (le père fondateur du DT), les 3 de Tim Brown (père d’adoption), les 5 de Jeremy Gutsche, les 5 de la D school de Stanford et les 9 de la D school de Paris. Et j’imagine bien ne pas toutes les avoir découvertes… Je choisi de présenter dans l’article « comment pratiquer le Design Thinking pour innover » celui de Tim Brown qu’il divise en trois phases de conception : l’inspiration, la conceptualisation (appelée aussi l’idéation) et la réalisation (appelée aussi l’implémentation).

Lina Alami

Lina Alami comment innover

Le design Thinking en 3 articles

Design Thinking : une pratique innovante d’innovation ?
Design Thinking : deux outils d’évaluation de l’innovation
Design Thinking : comment le pratiquer pour innover ?

Design Thinking - comment innover

Design Thinking : comment le pratiquer pour innover ?

Auteur : Lina Alami

Pratiquer le Design Thinking pour innover

methode innovation - comment innover - lina alamiPour innover, le Design Thinking propose un process en trois phases. Cependant, ce process ne suffit pas pour présenter les bases méthodologiques. En pratique, le Design Thinking est une méthode qui repose sur trois piliers, un process, quatre techniques et un précepte.

Les bases méthodologiques du Design Thinking reposent sur trois piliers, un process, quatre techniques et un précepte.

  • Trois piliers : un mode projet, une équipe interdisciplinaire et un lieu dédié à ne pas confondre avec le fameux FabLab. En effet, Véronique Willem dans son livre « 101 repères pour innover » consacre un chapitre entier à décrire l’importance du lieu qu’elle ‘conte’ en neuf espaces dont un seul est réservé au prototypage. Pour le Design Thinking, le lieu revêt donc un aspect bien plus large et vise un objectif différent de celui du FabLab.
  • Un process en trois phases  : inspiration, conceptualisation, réalisation.
  • Quatre techniques fondamentales : l’observation, l’expérimentation, le Brainstorming et le Storytelling. Auxquelles s’ajoute une multitude d’outils de travail tels que le test du papillon, la carte d’empathie, la création de scenario et d’autres mais dont on ne trouve pas de liste référentielle complète et dont je ne parlerai pas ici.
  • Un précepte : celui de divergence / convergence. Certains ajouteraient : combiner l’intuition et l’analyse.

Comment Innover : Design Thinking

Base méthodologique extraite  du Livre Blanc Innover ? Innovez ! Innovons. petit traité de vulgarisation de l’innovation ] à télécharger librement.

Les trois piliers du Design Thinking

Les phrases portées entre guillemets sont directement issues du livre de référence L’esprit Design de Tim Brown.

  1. Un lieu dédié : Ce lieu « doit fournir un environnement -physique et social- dans lequel les salariés savent qu’ils peuvent expérimenter, prendre des risques et explorer toute l’étendue de leurs compétences. » Une salle projet doit être affectée à chaque projet. L’équipe s’y établit le temps de la mission. Cet espace rend accessible et disponible à tout moment tout ce qui constitue le projet : recherches, prototypes, idées, etc. La compréhension globale du projet et la synthèse créative en sont ainsi facilitées.
  2. Un mode projet : Pour Tim Brown, le mode projet est primordial dans la démarche du Design Thinking. En effet, parce qu’il comporte un début, un milieu et une fin, avec ses limites de temps et de budget, il oblige la formulation d’un objectif clair dès le départ.
  3. Une équipe interdisciplinaire : « S’il est possible de travailler seul (…) aujourd’hui la complexité des projets décrédibilise ce mode de fonctionnement. » Pourquoi ? « Tous ensemble, nous sommes plus intelligents que n’importe lequel d’entre nous. » Pour être efficiente, l’équipe doit être interdisciplinaire et intégrer le maximum de profils en T (qui croise QI et QE, double expertise (ex « artiste avec un MBA ») et empathie pour être en capacité d’être actifs dans les trois phases de conception.

Les trois phases de conception du Design Thinking de Tim Brown

  1. La phase d’inspiration réinterroge la problématique. On observe, analyse et synthétise en élargissant l’exploration aux champs connexes pour comprendre et redéfinir le problème. On interroge l’étymologie, les définitions et les usages, on étudie les arts, les sciences humaines et sociales (anthropologique, psychologique, philosophique, symbolique, historique, mythologique), le commerce et les technologies. Puis on interprète les résultats, détermine le point de vue et synthétise les données pour les présenter idéalement sous forme de récit.
  2. La phase de conceptualisation génère des idées, évalue les opportunités, sélectionne l’axe à développer. On expérimente, on prototype et on teste. On valide le respect des facteurs désirabilité, faisabilité, viabilité.
  3. La phase de réalisation, finalise, valorise et déploie.

Les quatre techniques fondamentales du Design Thinking

  1. L’observation dans le Design Thinking est très présente dans la phase d’inspiration mais également dans les suivantes puisqu’elle permet de valider ou d’invalider les prototypes mis en situation. Quand le Design Thinking parle d’observation, il faut entendre « regarder ce que les gens font et ne font pas et écouter ce qu’ils taisent » mais surtout faites-le dans leur environnement. La clé : l’empathie !
  2. L’expérimentation et l’art du prototypage :
    Expérimenter, c’est chercher ce que l’on ne sait pas encore et en ce sens, l’expérimentation comporte en elle le risque de ne rien trouver qui en vaille la peine… Mais sans risque, pas d’innovation. Il est donc bienvenu que le Design Thinking élève l’expérimentation, par le prototypage notamment, au rang de religion.Le prototypage a quant à lui plusieurs vertus. Il permet : 

    • de ‘penser avec les mains’ et ainsi de libérer l’imagination (ou encore ce qui n’est pas accessible à la conscience)
    • de partager une idée ou une vision avec le plus grand nombre. Le prototype est également un objet évolutif, le premier est très simple et le dernier sera (presque) le produit fini et selon son degré d’avancement, il servira à montrer, expliquer, tester, convaincre ou encore présenter. Mais le prototypage pour Tim Brown ne se limite ni au produit ni au prototype physique, il est toute représentation visuelle d’un projet.
  3. Le storytelling :
    Quelle que soit la controverse quant à l’utilisation de cette technique à des fins de propagande, le Storytelling est une méthode puissante qui consiste à mettre en récit un produit, un service, une action, un concept, ou tout autre chose. 
    Cette technique qui utilise la structure narrative des contes a pour principal effet de capter l’attention et de solliciter l’émotionnel du récepteur. Et comme dans tous les contes, l’histoire est construite avec un sujet (le héros), un objet (objectif), une quête (le chemin), un opposant (le méchant, l’adversaire) et un adjuvant (l’aidant). L’histoire doit bien sûr être crédible pour l’audience mais elle doit surtout stimuler son imagination pour que celle-ci s’en empare et devienne à son tour messagère de l’histoire.  Le Design Thinking l’utilise à toutes les phases du projet pour présenter ses propositions, ‘raconter l’histoire’ mais aussi pour construire ‘l’expérience client’.
  4. Le Brainstorming :
    Le Brainstorming est à l’origine une technique de créativité collective qui a pour objet de récolter le plus grand nombre d’idées autour d’un thème. Il se pratique en groupe et l’originalité des idées émises est directement corrélée au principe de suspension du jugement. Celui-ci étant la première des quatre règles de base d’une session de Brainstorming, les trois autres étant : s’exprimer librement, rebondir sur les idées des autres et chercher la quantité.
    Sur ces bases, beaucoup ont apporté des modifications à la méthode d’origine et d’autres l’ont enrichie pour en construire une nouvelle. C’est ce qu’a fait Tom Kelley chez IDEO avec le DeepDive Brainstorming. Cette technique ajoute trois règles à la version d’origine, une méthode de formulation du sujet et une étape de sélection des idées après celle de la génération d’idées. C’est ainsi, que cette méthode se situe entre le Brainstorming ‘classique’ et le Creative Problem Solving (CSP). Et c’est à mon avis, ce qui la rend attractive.Le Brainstorming en Design Thinking contient :

    • Sept règles : une conversation en même temps, chercher la quantité, construire sur les idées des autres, encourager les idées folles, être visuel, rester centré sur le sujet,  différer son jugement.
    • Une question claire qui expose le sujet : «How Might We…? Comment pourrions-nous…?» Notez la proximité de formulation avec celle proposée par le CPS  « Comment faire pour…? »…
    • Deux étapes : la génération d’idées et la sélection des idées.

Le précepte du Design Thinking

Diverger pour créer des choix puis converger pour effectuer des choix. Diverger et converger de nouveau. Chaque itération étant plus détaillée que la précédente. Notez, là encore, que ce principe de divergence / convergence est l’un des trois piliers du CPS…

Lina Alami

Lina Alami comment innover

Le design Thinking en 3 articles

Design Thinking : une pratique innovante d’innovation ?
Design Thinking : deux outils d’évaluation de l’innovation
Design Thinking : comment le pratiquer pour innover ?

théorie ck - comment innover theorie ck

Théorie CK : un atelier commando pour l’idéation

Auteur : Lina Alami

Innover avec la théorie CK pour trouver les concepts à explorer

methode innovation - comment innover - lina alamiLa théorie CK (Concept / Knowledge) est une théorie de conception innovante qui réconcilie l’imagination créative et les connaissances en les scindant en deux espaces distincts (les C et les K). Les concepts, non soumis aux dogmes des connaissances, peuvent alors s’ouvrir. Les passerelles entre les deux espaces permettent l’enrichissement mutuel jusqu’à générer la rupture identitaire du concept étudié en s’éloignant du Dominant Design.

Ce second article sur la théorie CK aborde l’aspect pratique de la méthode.
Un premier article à retrouver ici aborde la théorie

Les outils de la théorie CK

LaThéorie CK est exploitée sous la forme d’un Diagramme CK qui permet à la fois de construire le chemin de pensée et de représenter le résultat de ce travail. A ce double titre, un diagramme CK est une méthode d’exploration d’un champ d’innovation bâti à partir d’un concept projecteur lors d’un atelier KCP et un outil de partage de stratégie une fois le diagramme terminé.
Frédéric Touvard propose un format court d’atelier adapté du format long de la méthode KCP : l’atelier commando CK. Etant particulièrement bien adapté aux entreprises qui disposent de peu de temps, c’est celui-ci que je vous propose de découvrir.

Atelier commando CK

c’est un atelier collectif de conception innovante de plusieurs cessions ne dépassant pas au total deux jours. Le champ de l’innovation est préalablement défini.

A la première cession, des experts (interne et externe) sont invités à présenter en 15 minutes leurs expertises pour saturer l’espace K en connaissance sur tous les domaines qui touchent de près et de de loin le champ d’innovation à explorer.
A l’issue de ce premier atelier, un premier concept projecteur peut être identifié. Il permettra de construire la première arborescence en C.
S’en suivra un aller-retour de travail entre les propositions de Concepts et les Connaissances à aller chercher.
Enfin, le diagramme final sur lequel on aura appliqué des filtres (budget, temps, ressources ou autres jugés pertinents pour l’entreprise) est présenté lors du dernier atelier pour partager la stratégie.

Les règles de l’art d’un diagramme CK

Diagramme CK - Comment Innover ?Base méthodologique extraite  du Livre Blanc Innover ? Innovez ! Innovons. petit traité de vulgarisation de l’innovation ] à télécharger librement.

La version finale du Diagramme permet d’obtenir une vision claire et partagée de plusieurs pistes d’innovation dans l’espace C (de l’innovation incrémentale à l’innovation référentielle) et d’identifier dans l’espace K les connaissances à acquérir pour y parvenir.

Comment réussir son CK ?

  • Saturation des connaissances en K
    La clé de la Théorie CK est la saturation des connaissances dans l’espace K : plus vous avez de savoir, plus vous avez la possibilité de faire émerger des nouveaux concepts dans l’espace C. Et plus vous avez de nouveaux concepts émergeants, plus vous avez d’opportunités en partition expansive de développer les attributs qui amèneront des concepts d’innovation de rupture.
  • Un bon concept projecteur
    Le concept projecteur est déterminant pour réaliser un bon diagramme. Il se tient au champ de l’innovation avec un degré d’abstraction équilibré entre le thème stratégique (grand principe d’orientation ouvert) et une idée concrète (contrainte. espace fermé). Il doit mettre sous tension, déranger mais être accessible à la pensée.
    Une méthode plus simple et tout aussi efficace, pour réaliser un CK est de partir non pas d’un concept projecteur mais du Dominant Design de l’Objet que l’on souhaite innover. L’article Théorie CK : une pratique d’idéation en innovation ! explicite cette autre méthode.

Lina Alami

Lina Alami comment innover

La théorie CK en trois articles :

comment innover avec la Théorie CK

Théorie CK : quand la créativité épouse le savoir

 Auteur : Lina Alami

Innover avec la théorie CK

methode innovation - comment innover - lina alamiLa théorie CK (Concept / Knowledge) est une théorie de conception innovante qui réconcilie l’imagination créative et les connaissances en les scindant en deux espaces distincts (les C et les K). Les concepts, non soumis aux dogmes des connaissances, peuvent alors s’ouvrir. Les passerelles entre les deux espaces permettent l’enrichissement mutuel jusqu’à générer la rupture identitaire du concept étudié en s’éloignant du Dominant Design.

 

Ce premier article sur la théorie CK aborde l’aspect théorique.
Un second aborde l’aspect pratique.

CK : une méthode pour la phase de génération d’idées

La Théorie CK (Concept Knowledge) se détache singulièrement des autres méthodes de conception innovante. Contrairement à la plupart, elle ne cherche pas à couvrir les phases de développement et de mise en marché.
Elle a pour origine l’unique volonté d’expliquer le processus mental de la génération d’idées de rupture qui mène la conception innovante. Sa modélisation permet de ‘forcer’ le processus et donc de le rendre accessible à tous. La Théorie CK offre ainsi aujourd’hui une méthode qui régénère les nouvelles idées de concepts grâce à sa mise en pratique dans le cadre d’un atelier KCP (Knowledge Concept Proposition).

1996 : Armand Hatchuel esquisse la théorie CK

La théorie a été esquissée en 1996 par Armand Hatchuel, professeur à l’école des Mines ParisTech, puis consolidée en collaboration avec Benoit Weil jusqu’en 2003. La méthode KCP a été proposée ensuite par Georges Amar. Et bien qu’encore en mouvement, elle est aujourd’hui exploitable et offre de belles perspectives de performance.

A l’origine du CK, l’effet de fixation et la technique du forcing

La Théorie CK met en lumière que la créativité peut s’exercer si l’esprit est capable de résister à l’effet de fixation et, adossée à la technique du Forcing de Paul Cohen, elle ouvre les possibles conceptuels en étendant les sous-ensembles du concept initial.

Pour comprendre très simplement ce qu’est l’effet de fixation, voici un exemple qu’Armand Hatchuel utilise lui-même et qu’il faut élargir aux fixations autres qu’optiques, évidemment.

A6_fixationLaquelle des deux barres est la plus grande ? Nous répondons tous la barre verticale. Or, les deux ont exactement la même taille.
Il faut donc sortir de l’effet de fixation, ‘résister’, contraindre notre cerveau pour ouvrir notre créativité.

La technique du Forcing quant à elle, consiste à étendre un univers et ainsi donner de l’espace à des sous-ensembles qui n’existaient pas dans l’univers de départ.

Les inférences de la sérendipité

On imagine assez facilement, qu’en plus de l’effet de fixation mis en lumière, l’analyse du processus mental de conception innovante de cette théorie s’est appuyée également en partie sur les inférences de la sérendipité.
La sérendipité est le fait de découvrir de façon inattendue autre chose que ce que l’on cherchait en menant des recherches scientifiques ou techniques. Cette découverte accidentelle, est souvent le fait d’un mouvement de la pensée qui va des principes à la conclusion en permettant de passer d’une assertion (énoncé considéré comme vrai) à une autre. Ce mouvement de la pensée est appelé ‘inférence’.

On distingue trois types d’inférences : la déduction, l’abduction et l’induction.

  • La déduction est un raisonnement qui mène d’une affirmation générale à une conclusion en particulier.
  • L’induction est un raisonnement qui propose de chercher des lois générales à partir de l’observation d’un fait en particulier.
  • L’abduction consiste à conclure, lorsque l’on observe un fait dont on connait une cause, que le fait est dû à la cause.

Lina Alami

Lina Alami comment innover

La théorie CK en trois articles :

Comment innover - culture de l'innovation

La culture de l’innovation

Auteur : Lina Alami

« Innovez ! » Et si on passait de l’injonction à la culture ?

Sur quoi repose la culture de l’innovation ? Quel en est son terreau ? Comment la nourrir et l’entretenir ? A quel moment et avec quels outils ? Pour quelle floraison ?

Depuis 15 ans, les méthodes favorisant la conception innovante se développent pour aider les entreprises à innover. Elles ne mettent pas toutes l’accent sur les mêmes facteurs clés de succès, néanmoins elles portent toutes la même culture.

La culture de l’innovation repose sur cinq facteurs :

  1. Elle réconcilie les connaissances et l’imagination créative.
  2. Elle se nourrit de tous les acteurs disponibles dans son environnement jusqu’à
    co-construire l’innovation avec eux.
  3. Elle se focalise sur les expériences utilisateurs et exploite la richesse pluridisciplinaire.
    Pluri, multi, inter, et pourquoi pas extra disciplinaires les préfixes utilisés sont nombreux et chaque méthode a sa préférence. Mais ce qui ne change pas c’est le fond : le croisement et les interactions entre plusieurs disciplines.
  4. Elle utilise la flexibilité pour se mouvoir rapidement dans un environnement complexe et lui-même en mouvement.
  5. Elle intègre la création de valeur pour l’entreprise et la création de sens pour le client identifié.

La culture de l'innovation Lina Alami

Les méthodes de conception innovante

La « discipline innovation » produit régulièrement de nouveaux concepts. Lesquels choisir ? Et dans quel cadre ?

  • Design Thinking,
  • Théorie CK (Concept Knowledge),
  • Lean Startup,
  • Business Model Canvas,
  • Lean Canvas
  • Management de projet par enjeux

Ces méthodes encore peu connues méritent très nettement que l’on s’y intéresse puisqu’elles apportent des moyens supplémentaires pour manager le processus d’innovation en entreprise. Le livre blanc que je vous propose sur le management de l’innovation vous permettra de vous initier à ces nouvelles pratiques pour que vous puissiez en imaginer le potentiel dans votre propre organisation et sélectionner les usages qui prendront sens dans votre environnement.

 

Lina Alami

Lina Alami comment innover

Comment innover human centric

Pour innover, co-construisez Human Centric

Auteur : Lina Alami

Human Centric // innovation

culture innovation - comment innover - lina alamiL’évolution des aspirations sociétales liée à l’élévation des besoins individuels dans la pyramide de Maslow et à l’histoire (Trente Glorieuses, crise), associée à la naissance du numérique a bouleversé l’innovation.

Pour innover, co-construisez

Le digital a ouvert un possible de communication universelle : chaque individu est devenu potentiellement émetteur et récepteur à l’identique de son voisin, quel que soit son statut. C’est la norme des générations Y et Z qui sont nées avec. Le management collaboratif devient le minimum acceptable ; le pro-participatif sera la règle.

Les méthodes de conception innovante sont en avance sur ce mode de management qui favorise la créativité grâce à l’autonomisation et la flexibilité.innover human centric

Pour percer le marché, innovez Human Centric

Plus la technologie remplace les performances humaines physiques et intellectuelles* plus l’être humain a besoin de se centrer sur ce qui le distingue de ce qui est produit par l’ultra-technologie : sa nature profonde, la nature du monde réel et son appartenance à celui-ci. Les deux ne s’opposent pas, le premier renforce le besoin de l’autre.

Pour répondre à ce nouveau paradigme des sociétés occidentales, les entreprises doivent centrer leur effort d’innovation sur le sens : le ‘Human Centric’.

*Marc Giget estime dans sa conférence du 17 mars 2015 « L’innovation GAP est-il durable ? » que 66% pourraient être automatisés grâce au numérique.

Mais est-il bien nécessaire d’innover ?

Découvrez-le dans  mon article contributeur sur le site www.acteurvente.com : L’innovation : une nécessité des sociétés pour la société. 

Et comment faire pour co-construire Human Centric ?

Lean Startup, Théorie CK, Lean Canvas, Design Thinking, Business Model Canvas ou encore Management de Projet par Enjeux : je vous propose de découvrir, dans mon livre blanc, ces nouvelles pratiques centrées sur la co-construction et le sens. Vous pourrez ainsi en imaginer le potentiel dans votre propre organisation et sélectionner les usages qui prendront sens dans votre environnement.

 

Lina Alami

Lina Alami comment innover

Definition innovation incrémentale radicale rupture soutien

Les trois paliers de valeur de l’innovation

Auteur : Lina Alami

L’innovation en puissance 

culture innovation - comment innover - lina alamiOn distingue généralement deux niveaux d’innovation : incrémentale et radicale. Pour évoquer la valeur business, il me parait plus juste d’en distinguer trois : incrémentale, radicale et référentielle. Pour comprendre ce qui caractérise ces trois puissances, évoquons d’abord le Dominant Design.

Etre dans le Dominant Design, c’est rester dans les caractéristiques classiques d’un produit.

  • En se plaçant du côté du consommateur, le Dominant Design représente les caractéristiques identitaires d’un produit, la définition d’usage fonctionnelle et émotionnelle communément admise et ancrée dans l’esprit de tous.

Une voiture est un moyen de transport individuel dans lequel on est assis (pas debout, ni allongé). Elle possède quatre roues (pas une, ni cinq), un moteur et un volant. Elle se déplace en roulant sur le sol (elle ne vole pas) grâce à du carburant (pas avec de l’énergie solaire) etc.

  • Pour le monde de l’entreprise, il signifie la stabilisation des caractéristiques du produit (architecture et performance), de sa production (processus) et de son modèle d’affaires.

type innovation - valeur innovationS’éloigner du Dominant Design, c’est innover.

Je m’appuie ici sur des exemples d’innovation produit (ensemble cohérent des politiques de Produit/service, Communication, Prix et Distribution). Un produit étant plus facile à conceptualiser. Cependant, cette conceptualisation est bien entendu applicable à tous les autres domaines de l’innovation.

  • L’innovation incrémentale ne touche pas l’identité du produit. C’est une amélioration ou un renforcement d’une ou plusieurs caractéristiques de celui-ci tel que le boitier de vitesse automatique dans une voiture.
  • L’innovation radicale crée un nouveau mode de consommation, il divise le Dominant Design sans le remplacer. Nespresso n’a pas remplacé le café filtre, il a divisé le marché.
  • L’innovation référentielle éradique le Dominant Design précédent. Elle transforme les caractéristiques identitaires de référence : l’iPhone est en train de a remplacé le Dominant Design du téléphone mobile. Un téléphone mobile devient dans l’esprit de chacun un smart-phone.

S’éloigner du Dominant Design, c’est créer de la valeur.

Plus l’innovation s’éloigne du Dominant Design, plus le produit porte des caractéristiques différentes, plus son potentiel de valeurs est élevé pour le consommateur bien sûr comme pour l’entreprise.

  • Force 1 : micro-segmente le marché.
  • Force 2 : divise le marché.
  • Force 3 : renouvelle le marché.

Mais comment innover ? Comment produire une innovation qui divisera ou renouvellera le marché ?

Depuis 15 ans, les méthodes favorisant la conception innovante se développent pour aider les entreprises à innover. Elles sont encore peu connues et méritent très nettement que l’on s’y intéresse puisqu’elles apportent des moyens supplémentaires pour manager le processus d’innovation et favoriser la création d’innovation radicale et référentielle.

Lean Startup, Théorie CK, Lean Canvas, Design Thinking, Business Model Canvas ou encore Management de Projet par Enjeux : le livre blanc que je vous propose sur le management de l’innovation vous invite à découvrir ces nouvelles pratiques pour que vous puissiez en imaginer le potentiel dans votre propre organisation et sélectionner les usages qui prendront sens dans votre environnement.

Qu’est ce que l’innovation  :

 

Lina Alami

Lina Alami comment innover